Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
Miellaby's Log

Joueb de pensées marsupiales

Sommaire - Ecrire un article

Présentation
Bienvenue sur le Joueb de Miellaby.

logo Idées et réflexions à partager.


Rubriques

Liens pour rebondir

Proposition pour une étiquette communautaire comparée aux autres solutions politiques
Pour une description de la proposition, cf. l'article suivant.

Question: Qu'est ce qui distingue cette proposition du communisme?

L'évolution naturelle d'une économie traditionnelle conduit à externaliser le coût du travail des couches hautes de la société vers les couches basses.

Autrement dit, les lois du marché finissent par sélectionner les entreprises qui surexploitent leurs salariés pour le compte d'une minorité de consommateurs.

Finalement, le pouvoir d'achat de cette minorité riche augmente au dépend des conditions de vie d'une majorité pauvre d'individus qui doivent céder toutes leurs ressources de travail.

Puisque les lois du marchés ne mettent en jeu que l'intérêt des investisseurs et des consommateurs mais pas celui des "travailleurs", le développement économique conduit à accroitre la spoliation des ressources de travail.

Le communisme est né pour empêcher cette dérive. Il propose de centraliser les outils de production. Cela amène à confisquer une partie des libertés individuelles, en particulier celle d'entreprendre.

Mais il conduit à figer la société sous l'emprise d'une élite politique toute puissante, qui se révèle rapidement être plus soucieuse de son propre intérêt que de l'intérêt commun.

Le progrès technique et social finit par être paralysé par l'absence de motivation individuelle. L'individu n'a pas d'intérêt à s'investir dans son travail ni sa vie publique.

Finalement, aucun phénomène d'optimisation ne sanctionne les aberrations du système: procédés et technologies peu performantes, méthodes de travail inefficaces, etc.

A l'inverse, le rationnement communautaire préserve les libertés individuelles. Toutes les actions économiques sont permises, dans la mesure où l'effet cumulé d'actes individuels ne met pas en péril la communauté.

On dit souvent: "Ma liberté s'arrête là où commence celles des autres". Le rationnement communautaire donne une existence économique à cette pensée. Il vise à rationaliser le comportement des individus pour que la somme des comportements individuels ne donne pas un comportement collectif nocif, voire suicidaire.

A l'opposé du communisme, le rationnement communautaire conserve la dynamique du système libéral. Le système continue de s'adapter à l'évolution des moeurs, aux bouleversements de la société, au développement des connaissances... Cette optimisation des activités économiques s'effectue progressivement sans l'intervention d'un pouvoir central.


Q: Qu'est ce qui distingue cette proposition du protectorat ?

Le protectorat limite la concurrence étrangère. Il vise souvent à préserver des privilèges immérités: le monopole d'un marché, la survie d'entreprises peu performantes, la pérennité d'une technologie dépassée, des marges bénéficiaires excessives... Une telle mesure est toujours rétrograde. Elle ralentit la marche du progrès international, qu'il soit économique, technologique, humain...

En revanche, nous savons qu'un produit fabriqué là où l'environnement et la main d'oeuvre ne sont pas respectés est beaucoup moins cher qu'un produit issu d'une industrie responsable. Il est légitime de vouloir corriger le rapport de force entre ces deux produits, de sorte que ce soit bien le produit le moins coûteux pour la communauté qui remporte le marché et non l'inverse.

Mais taxer une activité économique nuisible à l'humanité et à l'environnement amène l'état à profiter et à cautionner cette activité. Il ne dissuade pas les investisseurs, étrangers ou nationaux, à changer de comportement. Le capital récolté ne peut pas être réinjecté là où il a été soutiré (la main d'oeuvre et l'environnement des pays en question). Et surtout, une confusion existe entre ce mode de protectorat et le protectorat réactionnaire décrit précédemment.

Le rationnement communautaire, quant à lui, permet de rétablir l'équilibre entre des biens qui ne sont pas produits dans le même respect de l'intérêt commun. Ce rationnement doit s'appliquer aussi bien sur les bien produits à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières économiques considérées.

Contrairement au protectorat traditionnel, cette correction s'appuie sur des valeurs universelles et rationnelles et non pas sur des intérêts particuliers.


Q: Qu'est ce qui distingue cette proposition du "développement durable" ?

L'expression "développement durable" a été introduite par des grands noms du mouvement écologique. Elle définit un mode de fonctionnement économique où l'activité humaine n'hypothéquerait pas les chances de survie des générations futures.

Cet idéal implique une diminution majeure de la consommation en énergie et en matières premières non renouvelables, la préservation de toutes les formes de patrimoine (la biodiversité, les écosystèmes, la diversité culturelle...), la diminution des rejets polluants récessifs, une meilleur répartition des richesses sur la planète, la fin de l'asservissement des pays les plus pauvres, etc.

Il va sans dire que les conditions d'un développement durable ne pourront jamais être vérifiées sans une baisse notable de la consommation, ou au moins une certaine forme de consommation.

Malheureusement, l'expression "développement durable" a été récupérée par les politiques et les grandes entreprises, instaurant une confusion systématique entre "développement" et "croissance des chiffres".

C'est donc aujourd'hui une expression convenue, vidée de son sens, pour désigner plus ou moins les objectifs ordinaires de tout entrepreneur: la pérennité de ses activités.

Finalement, le système existant continue de dilapider les ressources communautaires. Les ressources en quantité limitée seront bientôt épuisées. Les ressources renouvelables sont déjà pillées bien au delà de leur taux de renouvellement. La richesse et la variété des ressources humaines n'en finit pas de décroître, que ce soit à l'échelle de la société, de la famille ou de l'individu.

Le "vrai" développement durable est sans doute une condition nécessaire à la survie de notre civilisation.

Mais personne ne sait vraiment comment mettre en place une "décroissance" de la consommation sans l'imposer par des mesures coercitives ni créer une effroyable crise socio-économique.

C'est là que pourrait intervenir le rationnement communautaire. Car si le développement durable est une fin, la décroissance des activités consommatrice de ressources limitées en est une condition.

Le rationnement à 2 monnaies, progressif, décentralisé, démocratique et libérale, pourrait rendre cette décroissance supportable.
par Miellaby, paru le Jeudi 24 Juillet 2003, 19:11 dans la rubrique "Contre la fatalité".


Commentaires :

  Voline
15-11-03
à 16:29

Etatisme sans avenir

Entreprendre, C un bien grand mot. Pour ça non seulement il faut être balaize et c'est pas l'éducation nationale qui le permet et en plus en Belgique il faut être fou ou masochiste. L'argent salit tout, alors comment inciter les gens à améliorer leurs propres conditions juste en pondant des lois dont les politiciens n'auront rien à faire puisqu'ils protègent déjà les privilégiés ?
Faudrait juste arrêter de prendre le marxisme pour du communisme. ;-)

  Miellaby
16-11-03
à 19:22

Re: Etatisme sans avenir

A peu près d'accord, sauf que:
- Pour rappel, l'argent n'est pas une mauvaise chose en soit. Si je m'échine à faire pousser des pommiers et que je veux qu'on me taille un beau vêtement, comment je fais sans argent pour trouver un tailleur qui voudra bien me troquer ce vêtement contre tout un camion de pommes? Seul l'argent peut me permettre d'accumuler ce que donne des tas de gens qui me prennent chacun une pomme.

- il y a quand même quelques lois valables, ce sont les lois naturelles. Par exemple, il n'est pas possible que tout les habitants sur terre aient un engin motorisé, les ressources naturelles de la planète n'étant pas infinies. Autre exemple: si tu fais travailler tes enfants pour toi, ils ne peuvent pas découvrir le monde et préparer leur avenir: ils sont condamnés à l'obscurantisme et à l'opression des tiers. Voilà le genre de lois qui m'intéressent.

Quand je parle d'esprit d'entreprise, je ne parle pas nécessairement de monter une startup. On a tous sa petite entreprise. Planter un pommier dans un jardin, se mettre en co-location avec des amis, monter un abris sur la plage, apprendre une langue étrangère, sont autant d'exemples de l'esprit d'entreprise pris au sens le plus large.

Quant à ta dernière remarque, ben je veux bien. Maintenant, écoute toi parler, tu es persuadé que le monde est séparé entre des méchants patrons et des gentils salariés. Qu'est-ce qui se passe si demain tu fais garder tes enfants à ta voisine moyennant finances? ben, ca y'est: t'es un patron... Est-ce que tu es devenu un horrible exploitant? est-ce que les relations avec ta voisine en sont plus pourries?