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Le hors-série "d'Alternatives économiques"
Ce trimestre, "Alternatives économiques" a sorti un hors-série qui résume l'état de l'art en matière d'économie et de modèles économiques.

C'est une lecture vraiment sympa. Par exemple, je sais enfin dans quel courant de pensées se situe F. Bastiat; ce personnage pour qui certains vouent un culte assez effrayant, à l'image de ce site: http://bastiat.org

Mais je regrette que "l'alternative" en question n'existe que dans le titre de la revue. Quelle importance de savoir si le marché tend naturellement vers un optimum stable ou si l'état doit intervenir pour cela, quand on sait que cet optimum ne colle pas du tout avec celui de l'intérêt commun?

Un article évoque un court instant l'existence de richesses non monétisées, comme la notion de "bien-être". Mais personne ne semble s'apercevoir que la plupart des richesses, qu'elles soient pondérables ou non, ne sont pas individuelles mais réparties.

Personne ne semble s'apercevoir que la consommation de ces ressources communautaires engendrent des coûts qui ne sont intégrés dans aucun prix marchand. N'y a t'il donc personne pour dénoncer et étudier cette absurdité fondamentale?

D'accord, le marché évolue pour minimiser le coûts des activités de production et de consommation. Mais nom d'un chien! ces coûts ne sont qu'individuels! Pendant ce temps, le marché se moque de l'augmentation du coût patrimonial:
- dégradation de l'environnement,
- épuisement des ressources naturelles,
- rétrécissement des couvertures sociales,
- précarité, insécurité sous toutes ces formes,
- appauvrissement de toutes les diversités: individuelles, sociales et écologiques...

Le plus agaçant, c'est que la plupart de ces dégradations sont tout à fait pondérables.

C'est vraiment étrange. Toute l'actualité se résume à ce phénomène. Des guerres jusqu'aux réformes de l'état, en passant par le fait divers du moment, chaque nouvelle évoque un pan supplémentaire du patrimoine national ou planétaire qui disparait sous les coups répétés de l'économie.

Que cette économie soit libérale ou collectiviste, attentiste ou interversionniste, quelle importance? Un idéal fondé sur l'optimisation des prix, autrement dit des coûts individuels, nous condamne à une inexorable régression civilisationelle...

Je ne suis qu'un obscure quidam, étudiant moyen, salarié commun, un monsieur "tout le monde". Je n'en sais pas plus que les autres. Je parle donc en connaissance de cause, monsieur "tout le monde" sait généralement que ce n'est pas une bonne chose de n'agir que pour ces propres intérêts.

Les décideurs et les analystes semblent être les seuls à ne pas intégrer cette idée dans leurs modèles.

Pourquoi n'y a t'il pas de gens compétents pour formaliser cette pensée populaire, pour estimer les effets de l'externalisation des coûts, à savoir cette tendance croissante qu'ont les entrepreneurs et les consommateurs de se dérober de leurs responsabilités pour accroître leurs profits au dépend de l'intérêt commun? Pourquoi personne ne propose de remplacer ou d'améliorer l'outil "monnaie" ou l'outil "économie" pour inverser cette tendance?

C'est fatiguant.
par Miellaby, paru le Lundi 2 Juin 2003, 23:20 dans la rubrique "Contre la fatalité".